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Les obligations d’information en B2C

Dans la cadre très particulier de la vente en ligne, d’un professionnel à des consommateurs (B2C), l’éditeur du site Internet e-commerce est tenu par la loi de fournir aux consommateurs une quantité d’informations sur les produits et les services vendus.

Tour d’horizon des obligations d’information spécifiques au e-commerce.

Les obligations d’information

Deux articles en particulier du Code de la consommation s’appliquent à la vente en ligne : les articles L. 111-1 et L. 111-2 portant sur l’obligation générale d’information précontractuelle. Le professionnel doit communiquer au consommateur, de manière lisible et compréhensible, les informations suivantes :

Récapitulatif de l’article L. 111-1

  • les caractéristiques essentielles du bien ou du service,
  • le prix du bien ou du service,
  • en l’absence d’exécution immédiate du contrat, la date ou le délai auquel le professionnel s’engage à livrer le bien ou à exécuter le service,
  • les informations relatives à son identité, à ses coordonnées postales, téléphoniques et électroniques et à ses activités.

Récapitulatif de l’article L. 111-2

Tout professionnel, avant la conclusion d’un contrat de fourniture de services et, lorsqu’il n’y a pas de contrat écrit, avant l’exécution de la prestation de services, met à la disposition du consommateur ou lui communique, de manière lisible et compréhensible, les informations complémentaires relatives à ses coordonnées, à son activité de prestation de services et aux autres conditions contractuelles.

Le e-commerçant a des obligations liées au caractère particulier des contrats de vente conclus sur Internet. Plutôt que de considérer cette contrainte comme un frein à l’activité ou comme du temps mal investi, le bon réflexe est d’envisager cette étape comme un levier marketing. Les internautes sont plus informés que jamais de leurs droits, et se méfieront légitimement des sites ne faisant pas apparaître ces informations obligatoires. Tout comme les mentions légales, les mentions obligatoires détaillées ci-dessous rassurent les futurs clients. Surtout si elles sont affichées à des emplacements identifiés. Les mentions obligatoires listés ici ne sont pas exhaustives. La bonne pratique est de s’assurer les services d’un juriste, si possible spécialisé en droit du e-commerce.

Idéalement, quoi figure où ?

Pour une bonne part des mentions obligatoires, le législateur n’impose pas d’emplacement précis où les faire figurer. C’est le bon sens, et le marketing pour la ré-assurance, qui priment.

= ré-assurance

Sur la page produit

  • le coût total du produit ou du service
  • les éventuels frais supplémentaires
  • prix exprimés TTC
  • l’existence ou l’absence d’un droit de rétractation
  • la date ou le délai auquel vous vous engagez à livrer le bien ou à réaliser la prestation de service
  • la durée de la validité de l’offre et du prix proposés, le cas échéant
  • les caractéristiques essentielles du bien ou du service

Au cours du tunnel de paiement

  • les frais de livraison
  • les modalités de paiement, de livraison ou d’exécution
  • les moyens de paiement et la (les) monnaie(s) utilisables
  • les modalités d’archivage de la commande (pendant 10 ans à partir de 120 €)
  • la date ou le délai auquel vous vous engagez à livrer le bien ou à réaliser la prestation de service
  • la durée de la validité de l’offre et du prix proposés, le cas échéant
  • le recours possible au service de règlement des litiges de l’UE

Sur la page des CGV

La page des CGV peut reprendre les informations d’ordre générales visées plus haut, par exemple les prix exprimés TTC. Cela permet de fournir au client un document synthétique, récapitulatif.

  • la date ou le délai auquel vous vous engagez à livrer le bien ou à réaliser la prestation de service (30 jours maximum)
  • les différentes étapes à suivre pour conclure le contrat par voie électronique
  • les moyens techniques permettant à l’utilisateur, avant la conclusion du contrat, d’identifier les erreurs commises dans la saisie des données et de les corriger
  • les langues proposées pour la conclusion du contrat
  • en cas d’archivage du contrat, les modalités de cet archivage par l’auteur de l’offre et les conditions d’accès au contrat archivé
  • les moyens de consulter les règles professionnelles et commerciales auxquelles le vendeur est soumis, le cas échéant
  • le délai de présomption d’existence du défaut de conformité

Ce blog est un site de partage d'informations recueillies au cours de mon activité de création de site Internet et de référencement à Roanne, et pendant ma veille. Les informations fournies sont à croiser et à recouper avec d'autres. Le web-marketing, comme la législation et la technologie, change vite.